République
Française
Published the April 3, 2023
Explorez et réutilisez le Registre national d'immatriculation des copropriétés !
En 2022, l’Agence nationale de l’habitat (Anah) publiait son premier jeu de données sur la plateforme data.gouv.fr, un jeu de données particulièrement attendu par la communauté de réutilisateurs : le registre national d’immatriculation des copropriétés.
De quoi s’agit-il ? Quelles sont les données à disposition ? Quels usages possibles ?
Quelques éclairages sur le travail du producteur de données et quelques pistes pour vous mettre le pied à l’étrier !
Introduit par la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur), le registre d’immatriculation des copropriétés recense les copropriétés à usage d’habitat et en recueille des données d’identité, de gouvernance, sur le bâti, sur les finances et sur les éventuelles difficultés. Une copropriété désigne l’organisation d’un immeuble bâti ou d’un groupe d’immeubles bâtis dont la propriété est répartie entre plusieurs personnes, par lots comprenant chacun une partie privative et une quote-part des parties communes. Depuis le 1er janvier 2019, toutes les copropriétés sont dans l’obligation de s’enregistrer dans le registre et 541 900 y sont aujourd’hui répertoriées.
Cet outil vise à améliorer l’information sur le parc des copropriétés et à prévenir des situations de fragilisation à travers diverses politiques sectorielles (dégradation du bâti, forte consommation énergétique, difficultés financières et sociales, etc.).
L’Agence nationale de l’habitat propose en open data une version du registre qui décrit, pour les copropriétés répertoriées :
Le fichier à disposition occulte un certain nombre d’informations confidentielles figurant dans les déclarations d’immatriculation, notamment les données financières.
L’ensemble des champs sont précisés dans une fiche descriptive. Pour vous faire une idée du contenu du jeu de données, vous pouvez également l’explorer avec l’application explore.data.gouv.fr.
Il est important de noter, pour l’exploitation, que le registre est rempli par les syndics (ou les notaires) de manière déclarative, sans système de contrôle a posteriori. Par ailleurs, toutes les copropriétés n’y figurent pas, le taux de couverture étant estimé aux 2/3. L’Anah souhaite désormais travailler à la fiabilisation et à la complétude de ces données notamment en sensibilisant davantage les syndics et en améliorant la plateforme de déclaration.
Pour améliorer la qualité de ses données, l’Agence travaille également avec les réutilisateurs dont les retours formulés dans les discussions sur data.gouv.fr sont pris en compte. « Les commentaires des réutilisateurs nous permettent d'optimiser la diffusion de nos données et d'en améliorer la lecture » explique Jonathan Huynh, chargé de mission observation et prévention des copropriétés à l’Anah.
Depuis sa création, le registre a suscité un grand intérêt et a donné lieu à des usages variés. Ces données ont notamment été mobilisées pour permettre de :
Panorama des fragilités dans l’Observatoire des copropriétés développé par le Cerema Hauts-de-France et la Communauté d’Agglomération de Valenciennes Métropole
Fiche d’identité d’une copropriété dans l’Annuaire des copropriétés proposé par l’Anah
Beaucoup d’autres usages sont à imaginer et d’autres croisements sont à envisager avec par exemple :
Dans ce cadre, d’autres ressources peuvent être utiles, parmi lesquels :
La publication des données du registre des copropriétés, en réponse à une demande de la société civile, a lancé la démarche open data de l’Anah qui souhaite désormais mettre à disposition d’autres jeux de données.
Dites-nous quelles autres données de l’Agence vous intéresseraient. Et maintenant, à vos usages !